| Maroilles : un village, une histoire | |
MAROILLES Son Histoire Son histoire se confond avec celle de son abbaye créée vers 652, par Saint Humbert et qui, grâce à elle et à ses 78 abbés, a joué un rôle important dans notre région jusqu’à la fin du 18ème siècle.
Quelques bâtiments subsistent après la mise à sac de la Révolution Française. Ils sont encore visibles actuellement. Loge du Frère Portier | Maison des hôtes | Grand et petit comptoirs | Grange Dîmière | Moulin de l'Abbaye |
L'Abbaye de Maroilles en 1788. A l’initiative de l’abbé Delegove cette maquette a été conçue par Pierre Rousseaux et réalisée par Mr Leplus de Tourcoing. UNE HISTOIRE DE SCEAUX Ci dessous, six des neuf sceaux de l’abbaye de Maroilles conservés aux Archives Nationales ou départementales. | Le plus ancien date du XIIe siècle. Il a servi à valider un faux acte confirmant les privilèges de l’évêque de Cambrai Rothard (alors en charge de l’abbaye) sur une forêt allant de Saulzoir à la Sambre, censé être passé en 995 par Otton III, roi de Germanie. Otton III tient le sceptre royal et l’univers. (Le plus à gauche) | | | L’autre sceau (en bas) du XIIe, date de 1162. L’évolution iconographique va être saisissante par rapport aux suivants. Il est rond, en cuvette, mesure 52 mm. Saint Humbert y est représenté à mi-corps, de profil à droite, tête nue, tenant sa crosse de biais (à la façon du bâton pastoral) et le Livre Saint. Inscription latine en cercle : Signum Sancti Humberti Coulensis. Le sceau a servi lors d’une cession de menues dîmes à Fuschaux (FUSTOITH). | Le suivant date de 1288 (forme ogivale de droite) et mesure 57 mm. Il représente un personnage debout, St Humbert (perception du visage très différente en un siècle), figuré désormais en habit de moine (aube jusqu’au chasuble, amict (rectangle de toile au cou), pied, portant mitre cornue (dualité entre Ancien et Nouveau Testament), crossé (volute plus riche), bénissant (index et majeur levé). Au-dessous, un cerf passant. C’est la première apparition de l’animal représentant Saint Humbert, qui illustrera les armoiries de l’abbaye. Inscription latine : Sigillum Sancti Humberti Maricolensis. Le sceau confirma une transaction au sujet de la haute justice de Maroilles. | Datant de 1299, ce sceau ogival (gauche) mesure 52 mm. Il y apparaît pour la première fois le buste de l’abbé et non plus la représentation de Saint Humbert. L’abbé dans sa fonction s’affirme supérieur à l’appartenance au groupe, les moines de l’abbaye notamment. L’abbé est debout, de trois-quarts, tête nue tonsurée, crossé, tenant les Evangiles. L’inscription, Sigillum Walteri, abbatis Maricolensis, désigne le nom de l’abbé (Walter = Gautier, abbé de Maroilles). Il est utilisé lors d’une requête à Jean d’Avesnes, comte de Hainaut, pour confirmer l’assignation d’une rente sur les dîmes et terrages d’Englefontaine.
Ce sceau montre Jean Gosselet, abbé de Maroilles, le 25 juin 1495. Ogival (milieu), il mesure 65 mm. Dans une niche gothique, l’abbé est debout, tête nue tonsurée, crossé, tenant les Evangiles, accompagné de deux anges (c’est alors la mode) tenant chacun un écu, celui de dextre au cerf passant, celui de senestre au rencontre de cerf au lambel. Inscription : Sigillum Johannis, Dei Gratia abbatis de Maricolis. Il cautionne la fondation de l’obit d’une ferme de Maximilien, archiduc d’Autriche.
Le culte marial est vivace à Maroilles. Déjà en 1288, un sceau de l’abbaye (le plus à droite) porte une fleur de lys, symbole du culte à la Vierge. Ce sceau du XVIe siècle montre une Vierge debout avec l’enfant Jésus. Rond, mesurant 25 mm, Notre-Dame de Maroilles est couronnée. Inscription : Sigilum Sancti Marie de Maricolis. | Source : 2c2m-avesnois.fr, H Gournay, Société historique de Maroilles |
Tableau de Pierre Rousseaux | La brocante de maroilles, paradis des chineurs | |
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